Je ne suis pas dupe, plusieurs le font, mais prétendre que l’ensemble des politiciens- politiciennes le font, il y a une marge. Devenir politicien, c’est mettre sa vie sur la table, c’est étaler au grand jour toute ta vie et des déboires. En signant ta déclaration d’intérêts, tu ne peux plus reculer et cacher quoi que ce soit, car, tôt ou tard, le squelette sortir du placard. Les amis d’autrefois deviennent des ennemis, car ils n’ont pas la même allégeance politique, des citoyens te jugeront sans même te connaître et les membres de ta famille subiront involontairement ta prise de position. Faire de la politique pour une pension c’est ridicule, car, ont ne sais jamais quand le vent va tourner, chanceux ceux et celles qui peuvent prendre une année sabbatique pour faire de la politique active en tentant de se faire élire. Dans la défaite,ils auront toujours un emploi garanti. Mais quand vous perdez et que vous n’avez pas cette pension toujours décriée par méconnaissance, vous vous retrouvez avec rien. Les amis ne redeviendront pas des amis, les portes politiques des autres partis resteront closes à tes demandes et finalement tu sombreras dans l’oubli le plus total.
Faire de la politique pour une pension, ce n’est pas réaliste, car tes activités de circonscription électorale, tes rencontres citoyennes, ton temps au Parlement et finalement les déplacements rendent la vie opprimante et solitaire. Il y a dans la politique des pommes pourries comme dans tous les corps de métier, mais j’ai rencontré des hommes et des femmes dédiés à leurs causes, fidèles à leur allégeance politique et fermement résolus à faire évoluer les choses. La politique au fédéral est autre chose, après 6 ans de vie politique les députés ont droit à leur pension à partir de l’âge de 55 ans. Pour le provincial, c’est 4 % de ton salaire que tu cumules afin de pouvoir prendre ta pension le jour de la défaite. Donc après 4 années comme député au provincial, un individu pourrait avoir une pension d’environ 16,000 $ à vie et ainsi de suite jusqu’au plafonnement du salaire d’un député. Donc même après 3 mandats ou 12 années de services à l’état, un député à la retraite ne roulera pas sur l’or.
Durant ces douze années, il y aura eu 3 campagnes électorales 96 commissions parlementaires, et des heures de bureaux de comtés. Plus de 360,000 poignées de main, 24000 discours de toutes sortes, 150 bingos, 36 soupers spaghetti et 1800 repas dans des clubs de l’âge d’or. Un député c’est une vie de dévotion, de complicité avec tes proches, de résignation politique, car tu n’as plus ou, peu droit à tes idées et c’est une vie dédiée aux mieux-être de ta population. Il y aura des bévues, des erreurs, des polémiques de toutes sortes, mais si ton but reste celui de faire avancer les choses alors tu es un vrai politicien, les autres ne seront que des chauffeurs d’autobus.
Salut Claude!
RépondreSupprimerJe partage entièrment cette réflexion avec toi. La complicité avec nos proches est vraiment nécessaire sinon, on se retrouve vraiment seul. Comme tu l'as écrit, les amis finissent par disparaître. Et, à la défaite, c'est "vite, fais tes valises pis va-t-en!", même dans ton propre parti. Mais, mon but demeure le même, et je persiste; le Québec mérite mieux, le Québec doit faire mieux et le Québec est capable du mieux car c'est l'avenir de nos enfants qui est en jeu. On le disait si souvent lors de notre trop bref passage à l'Opposition officielle; le statu quo n'est plus possible.