samedi 19 février 2011

Nous attendions un sauveur, nous avons eu un serviteur.

Depuis des mois, nous attendions avec impatience que naisse une voix de droite qui bouleverserait nos vies. Nous espérions un sauveur avec du courage pour affronter la tempête syndicale. Nous rêvions de pouvoir entreprendre des réformes douloureuses, mais nécessaires. Mais rien de cela n’est arrivé, nous avons reçu un discours sans vie, des principes de réformes sans fondement, à peine une lueur d’espoir de voir enfin un chef charismatique qui enflâmes les foules et qui relie la population. Le sauveur s’est enfui, il s’est défilé devant la pression qui l’attend. Il conserve la chèvre et le chou il a le choix entre la poule et l’œuf.

La droite au Québec c’est un renouveau dans la pensée magique des électeurs. La droite c’est le bouleversement de nos idées, de nos valeurs, de notre façon d’agir et de percevoir le futur. Les premiers colons qui ont choisi de s’établir dans notre province afin de forger péniblement ce nouveau pays n’ont pas eu le choix. Ils ont appris péniblement ce qu’est l’hiver québécois, ils ont eu à composer avec les autochtones qui habitaient les lieux, et ils ont dû surmonter tous les obstacles afin de nous ouvrir la voie. Aujourd’hui, nous sommes comme ces premiers habitants qui malgré tout le modernisme, les connaissances et le développement industriel doivent recommencer la réflexion sur ce que sera le futur ces prochaines générations.Si nous avons tant reçu, pourquoi aujourd’hui ne pas penser au partage? Nous ne pourrons rien faire individuellement, nous devoir revoir nos façons d’agir, de penser, de partager.

Rien de socialiste dans ce discours, je reste profondément accrocher aux valeurs de la reconnaissance du travail, mais je demeure convaincu que l’imputabilité de nos gestes doit être récompensé ou puni. Repousser sur le dos de la majorité les erreurs commises par une seule personne n’a rien de démocratique. Donner des bonus de performances à ceux et celles qui nous dirigent et qui gèrent mal notre argent n’a aucun sens. Nous ne pouvons confier l’éducation de nos enfants à des gens qui n’attendent que leur pension.

Je ne parle pas ici de la classe professorale qualifiée que nous avons présentement, mais qui est mal supporté dans leur démarche? Nous avons une responsabilité personnelle dans le rétablissement des valeurs. Nous ne pouvons plus fonctionner dans ce monde individualiste et irrationnel sur ces choix de sociétés. Nous méritons de vrais chefs, des personnes authentiques aux valeurs profondes. Pas des marionnettes politiques dont la colonne vertébrale faite de bambou penche d’où souffle le vent. Nous méritons mieux que le message reçu, nous méritons plus que de vieux pieux, nous exigeons la vérité sur nos finances, notre dette, nos choix et une vue sur le futur. Nous n’avons rien de cela, on nous gave de cadeaux politiques, on nous endort de vapeur de changement, on se moque de notre intelligence. Vous recherchez des gens d’expérience, des patrons de grandes entreprises, des entrepreneurs qui ont marqué une région ou un secteur d’activité. Avez-vous déjà oublié comment ils ont obtenu leurs faveurs, avec quel argent ils ont vu grandir leur entreprise, avec quelle concession de la part des travailleurs. Qui fera face à l’adversité, qui aura le courage de se faire flageller sur la place publique, qui sera caricaturée par les meilleurs sur son programme prometteur. Qui aura ce courage et cette détermination, cette volonté? Quand il sortira au grand jour, aurez-vous au moins le respect de l’écouter, il ne sera pas le sauveur tellement attendu, mais au moins il ne sera pas le serviteur des gens qui se sont servi de leur privilège politique pour vider nos poches.

vendredi 11 février 2011

ENFIN UNE PROMESSE TENUE.

Je me réjouis de l’annonce d’aujourd’hui où deux hommes politiques unissent leurs désirs afin de donner à la population le cadeau d’une promesse électorale. Au plus bas dans les sondages, notre bon Premier ministre dans toute sa candeur, annonce à ces citoyens mécontents de sa gestion, qu’il allait aujourd’hui leur donner le cadeau tant mérité. Tout comme Jules César du haut de sa tribune qui regardait les gladiateurs se battre à mort, Charest songe à ces paroles séduisantes : quand la grogne rode, donnez au peuple du pain et des jeux et il vous vénérera. C’est exactement ce qu’il a fait avec sa promesse de 45% au tout début de la saga du nouvel amphithéâtre. Peu de temps auparavant, notre sauveur de 400e, notre maire par intérim, notre candidat à la prochaine élection demanda à sa bonne populace de lui donner un mandat fort, digne d’un seigneur, sans trop d’opposition afin de le laisser gouverner à sa guise. Les gens lui ont offert Québec sur un plateau d’argent, aujourd’hui il règle ses comptes, il comble de joie ses sujets, ils auront enfin un nouvel amphithéâtre afin d’aspirer à un retour possible du hockey professionnel, bravo!

Comme nous ne pouvons plus être rationnels, nous devrons laisser au vestiaire toutes nos revendications et nos frustrations. Les groupes se succéderont, les grands spectacles combleront nos besoins individuels, et finalement le retour possible d’un club de hockey professionnel fera oublier le désarroi dans lequel la population est plongée. Nous avons le droit à ce cadeau qui met un baume bienfaisant sur des plais encore béantes. Il n’y aura plus de contrats frauduleux, plus de malversations dans la gestion publique, plus de malades dans les hôpitaux, plus de personnes âgées criant à l’aide. Nos jeunes termineront leurs études, car l’éducation sera faite par des entraîneurs de hockey. L’univers s’est arrêté, les gens ont oublié, les politiciens sont contents.

Aujourd’hui, la terre s’est arrêtée, les jeux sont faits, les dissidents seront crucifiés sur la place publique, les élus du fédéral doivent immédiatement se chercher un nouvel emploi, car les gens ne les oublieront pas lors de la prochaine élection. Ils ont été rationnels, juste envers toute la population du reste du pays, digne du mandat de restriction que nous leur avions donné, mais notre goût du sport a été plus fort que tout et nous donnerons notre vote à un autre candidat afin de punir ceux qui nous ont fait l’affront. Aujourd’hui encore, dans la controverse des apparences de conflits d’intérêts dans le milieu de la construction et toujours plus bas dans les sondages, notre premier ministre allonge encore des millions en disant en souriant que lui et son équipe seront présents en 2015 lors de l’inauguration. Sommes-nous si permissifs, si aveugles, si insensibles pour ne pas réaliser la manœuvre politique? À quoi bon en débattre, le sport à ses raisons que la raison n’a pas?

Applaudissons à tout rompre, cela nous fera oublier le bruit des gens qui réclament un simple droit de vivre.

Claude Roy.