lundi 28 mars 2011

La campagne électorale canadienne a besoin de votre vote.

Jour un de la campagne, il y a eu un peu d’action cette fin de semaine, mais je ne nous sentais pas encore en campagne. Aucun autobus de campagne à l’exception de celle des libéraux sans le visage du chef. Est-ce voulu? Souhaité? Nous verrons bien si cette dernière entrera à l’atelier afin de finaliser l’emballage. Pas, ou peu de pancartes accolées aux lampadaires ou aux intersections des rues, mais rassurez-vous elle viendront. Quoi qu’il en soit, les chefs ont tous mangé en fin de semaine, le bloc dans un marché de fruit et légume de Montréal, les libéraux dans un commerce de bagel et les conservateurs dans une partie de sucre. Seul le bon vieux Jack a reçu ses partisans à la chaleur pour leur dire qu’un vote pour le bloc c’est un vote pour les conservateurs.

Comme personne n’était prêt, les discours sont restés stériles et centrés sur la possible coalition d’après élection si les conservateurs entraient minoritaires. Imaginez un seul instant que le bloc soit représenté massivement dans une telle coalition et que des décisions importantes pour le Canada tout entier devraient être prises par des séparatistes.

J’écoutais des animateurs de radio demander déjà lors de cette première journée de campagne qu’elles seraient les engagements de celui-ci ou celle-là. Donc si je comprends bien, nous élirons celui où celle qui nous fera le plus grand nombre de promesses qui seront non respectées une fois l’élection passée. Nous sommes encore des ‘’put’’, qui sont prêt à se vendre aux plus offrants sachant très bien que nous n’avons plus d’argent tant au fédéral qu’au provincial et que toutes demandes exaucées se réalisera avec notre argent.

Se faire dire par des politiciens responsables que nous devrons couper, être rationnels dans nos choix et que cette élection se fera sous le signe de l’austérité. Pour les 5 prochaines années, nous couperons dans tout ce qui n’est pas utile à l’ensemble de la population. Nous vous promettons, de réduire le déficit et que tous les grands chantiers seront rapportés plus tard, car nous avons du ménage à faire et que nous souhaitons réduire les impôts avec ces mesures.

Je voterai de façon rationnelle, mais personne ne me dira pour qui voter, je n’attends rien de personne sauf l’intégrité et le respect.

Claude Roy

samedi 26 mars 2011

L’éducation sur texto

Premièrement, il faut faire la différence en instruction et éducation. L’instruction, c’est ce que nous sommes supposés devoir acquérir dans notre si bon système d’éducation. L’éducation ce sont les principes de vie que nous devrions recevoir au sein de la famille. Nos parents quoique pressés, angoissés, affublés de dettes et de contraintes, sont néanmoins supposés prendre un certain temps pour l’éducation de leurs enfants. Ils se doivent de les préparer à la vie qui s’annonce moins facile qu’ils veulent bien le croire. Mais, comme plus de 50 % des unions ne fonctionne pas rationnellement, nos jeunes ont une clef dans le cou à l’âge primaire et ils l’auront pour le reste de leur vie de jeunesse. Papa et maman étant trop occupés ailleurs, maman cherchant à s’accomplir afin de ne jamais ressembler à l’esclave qu’était sa mère. Papa, cet éternel adolescent tarde à prendre sa maturité et continue sa vie de jeunesse sous toutes ses formes, fuyants ses responsabilités de nouveau parent. Notre génération a inventé l’ordinateur, la génération actuelle s’en sert. Sous prétexte d’avoir un lien avec celui ou celle qu’il oublie, le parent fournit à nos jeunes ordinateurs, jeux vidéo et cellulaire. Le jeu vidéo remplace le temps de qualité que nos jeunes pourraient avoir avec les parents trop pressés par leur propre besoin, le cellulaire est le lien rassurant derrière lequel les parents se cachent pour mieux jouir de leur propre vie. Quant à l’ordinateur, il est l’outil pédagogique parfait pour les parents qui aspirent individuellement à du temps de qualité.

Maintenant que j’ai exprimé mes inquiétudes, voici donc un fait. Cette semaine, l’histoire de Samarta Ardente, cette secrétaire qui profitait de ses soirées pour se livrer à sa double vie, a été ainsi dévoilée par un jeune petit con de 14 ans en recherche de connaissance sur le web. Nous accuserons la secrétaire de manquer de jugement, nous demandons à la commission scolaire d’intervenir, car la vie de nos enfants est étroitement liée au milieu scolaire dont elle fait partie. Mais avons-nous un seul instant accusé les parents de ce jeune de 14 ans qui surfe sur des sites pornos. L’encadrement familial ça vous dit encore quelque chose? Vous, les jeunes parents si parfaits, vous nous accusez nous les baby boomers de tous les mots de la terre. Selon vous, nous sommes responsables de tout ce qui va mal aujourd’hui. Occupez-vous donc de vos enfants, vous les avez mis au monde, cessez de vous en débarrasser en les confiant en garderie, surveillez ce qu’ils font sur Internet et contrôlez leur cellulaire.

Aujourd’hui, nous condamnons une imbécile irréfléchie, mais nous devrions critiquer les parents de ce jeune pour inconduite familiale, irresponsabilité parentale et débilité profonde. Ce n’est pas parce que vous leur permettez de se coucher tard que vous êtes de bons parents, c’est que votre égoïsme vous culpabilise tellement que vous permettez à vos petits empereurs de mettre le bordel partout sous prétexte de leur laisser vivre leur vie. Vous êtes responsable de la génération qui suivra, malheureusement pour vous vous vivrez avec vos souvenirs de, j’aurais donc dû! Je suis chanceux, je serai mort avant de connaître cette génération d’enfants — empereur, devenir les dirigeants de demain. J’ai confiance en cette jeunesse qui malgré tout survivra au manque de responsabilisation des parents. Continuer de rejeter sur les autres votre manque de cohérence, tout cela vous rattrapera.

Claude Roy

vendredi 25 mars 2011

Les élections font perdre la raison

Au moment d’écrire ces lignes, nous sommes à quelques heures du déclenchement des élections. Déjà, les hommes et femmes politiques entreprennent les parades nuptiales en vue de faire la cour aux électeurs et électrices encore sous le charme de ces discours-fleuves. Si nous étions logiques avec l’importance de notre vote, nous devrions mettre en place une grille d’évaluation avec le positif et le négatif de l’offre en présence. Qui a fait quoi, qui a promis, qui a tenu sa promesse, qui a menti, qui a dit la vérité. Qui a tenu tête devant l’adversité, qui a fait de la petite politique sur des sujets anodins. Voter logiquement, réfléchi, pensé, et surtout évalué. La seule personne à qui vous ne pouvez mentir c’est à vous-même, si vous réussissez ce tour de force, je vous invite à vous lancer en politique.

Je ne ferai pas le débat des conservateurs ou des libéraux, je vous livrerai mes états d’âmes contre les bloquistes. Nous sommes loin de la coalition de Lucien Bouchard et des dissidents politiques de tous acabits qui créaient ce parti en réaction de la désillusion de Meech. Parti qui se voulait temporaire et qui ne souhaitait que défendre les intérêts du Québec contre une rebuffade canadienne orchestrée. Aujourd’hui, ce sont des hommes et des femmes du Québec qui s’accrochent désespérément à leur salaire venu du Canada qu’ils maudissent tous les jours. Ils partiront avec une pension payée par l’ensemble des

Canadiens qui font les frais de leur mépris quotidien. Un parti qui ne sera jamais au pouvoir, qui n’apportera rien au Québec et qui se contente de faire de la politicaillerie à la moindre occasion. Pourquoi avons-nous peur du reste du Canada vers lequel nous réclamons notre chèque de péréquation annuel?

Le Bloc ne nous sortira jamais de ce joug imaginaire, il ne fera jamais partie du pouvoir, nous laissant affaiblis par notre geste déraisonnable de conserver ces gens à Ottawa. Ma cour est sécuritaire, je n’ai pas besoin d’un chien de garde. Crier afin qu’Ottawa nous redonne ceci ou cela ne nous avance en rien. Vous avez voté pour un gouvernement majoritaire parce que le premier ministre vous a demandé d’avoir les deux mains sur le volant, les conservateurs n’ont jamais demandé cela. Je suis pour un gouvernement minoritaire parce que le NPD ferait plus de gains, que les Libéraux reprennent leur place forte à l’opposition, non pas parce que nous mettons une bande de poules sans tête qui jacassent dans une basse-cour déjà trop petite.

Les conservateurs sont trop étanches, cachottiers, ils désirent maintenir le cap de l’austérité afin de faire sortir le Canada du marasme mondial, du modèle socialiste étatique qui doit faire sourire tout le monde, je lui dis bravo. Je déteste ses dépenses pour l’armée, ceci fait partie de mes mois dans l’échelle d’évaluation, mais je me dois en tant que citoyen responsable de faire cet exercice avant de donner mon vote. J’aime Jack Layton pour son côté rationnel, je déteste le chef libéral pour sa désinvolture et ses yeux menteurs. J’aimerais mieux un premier ministre plus populaire que M Harper, mais je me méfie des sourires perturbateurs qui finissent par nous pourrir l’existence. Votre vote est important pour l’avenir de tous, prenez le temps de faire l’exercice si vous désirez avoir de la crédibilité dans vos futures discussions. Si le hockey demeure plus important dans votre vie que l’avenir du Canada alors je vous souhaite bonne chance dans votre monde que je quitte sans regret.

Claude Roy

lundi 21 mars 2011

Préparer l’avenir avec le souvenir du passé.

Je suis renversé de voir que nous n’acceptons que si peu d’idées du passé sous prétexte que nous ne sommes plus de notre temps. La génération qui m’a précédé et par la suite la mienne a tracé la vie comme nous la connaissons aujourd’hui sans toutefois en avoir le crédit. Les jeunes nous reprochent les catastrophes économiques actuelles, alors que nous les avons subis et non provoqués. Nous avons, j’en conviens, été à la base de la syndicalisation, mais pas celle qui est outrancière avec laquelle nous devons coexister. Si nous avions une vie plus paisible sans cellulaire ou BlackBerry, sans ordinateur personnel et sans les réseaux sociaux, nous vivions tout de même de grades amitiés. Nous n’avions pas de système de garderie, mais des femmes qui choisissaient de prendre soins de nos enfants. Nous avions des femmes de carrières pour qui l’éducation et l’instruction de leurs enfants étaient à la base même de leur vie. Nous avions des valeurs morales basées sur le respect des institutions, des personnes, et des organisations. Nous étions les travailleurs fidèles à l’entreprise et soucieux du travail bien fait. Nous aidions les plus faibles, car ils étaient les plus vulnérables. Nous n’étions pas parfaits, et nous savions reconnaître nos limites. Une hiérarchie était en place et bien que jalousée, cette dernière était rarement décriée.

Aujourd’hui, c’est chacun pour soi, chacun dans son cours, et surtout ne me dérangez pas. Nous avons besoin de vacances quand un nouveau-né prend sa place dans la maison, nous avons besoin d’une garderie pour y faire élever l’enfant qui dérange mon plan de carrière. Nous avons besoin du deuxième salaire pour payer la deuxième auto, la maison trop grosse achetée pour impressionner les autres. Un deuxième salaire pour la garde-robe nécessaire afin de faire taire les consoeurs de bureau. Les hommes cherchent encore et toujours le jeune en lui, il acceptera temporairement une période de transition vers sons statut d’homme, mais rapidement ses démons reprendront le dessus laissant en plan maison, enfants, femmes et responsabilités.

Regardons devant nous sans se souvenir, c’est ignorer ses erreurs en se mentant à soi-même. C’est d’exiger des autres la compassion et le respect en oubliant que nous sommes semblables. Aujourd’hui, la situation économique du Québec est le reflet de cette société revendicatrice, individualiste, irréaliste qui vit aisément avec le mensonge et l’indifférence.

Claude Roy

jeudi 17 mars 2011

Passion, émotivité et réalité.

Afin de bien faire comprendre mon point, je me dois de vous dire que je ne suis pas nécessairement un conservateur aveugle. Ayant été dans l’opposition dans un gouvernement minoritaire, j’ai tout de même pu constater la détermination de deux hommes totalement différents. Le Premier Jean Charest qui n’a pas été capable de vivre dans un contexte minoritaire et qui a déclenché des élections qui ne pouvaient que l’avantager. Le second, le Premier ministre du Canada qui lui navigue allègrement dans ce contexte difficile, mais essentiel en démocratie. Les deux hommes aiment le pouvoir, mais pas avec le même sens du devoir. M Charest qui avec l’aide de ses amis et de sa famille libérale fait la pluie et le beau temps dans un contexte économique qu’il prétend serin, mais tout de même difficile pour la classe moyenne. De l’autre côté, un homme stoïque, dont les sourires forcés nous démontrent à quel point il est rigide dans sa vie et dans ses décisions. Deux hommes contrôlant qui n’ont pas la même vision de l’avenir?

Au plus bas dans les sondages, M Charest donnait au maire Labeaume un cadeau de plus de 200 millions de dollars pour un dossier logique, mais qui a vite dérapé et est devenu plus émotif que rationnel. Pendant ce temps, le fédéral investissait dans la ville et la région immédiate de Québec plus d’un milliard de dollars pour placer la ville dans un marché international. Longtemps, on a dit que l’aéroport de Québec était un hangar de brousse, nous étions une république de banane. Mais depuis les rénovations, nous avons une vision sur le monde, et des installations de qualité. Afin d’avoir plus de congrès internationaux, nous aurons maintenant un centre de foires attrayant pour cette clientèle difficile. Mais à quoi bon défendre l’indéfendable, les conservateurs n’ont pas offert de jouet aux amateurs de hockey de Québec qui espèrent encore et toujours voir revenir leur Nordique. Les journaux parlent de rattrapage électoraliste, mais n’en est-il pas de même pour le cadeau des libéraux. Sommes-nous si inconscients du danger de se positionner hors du pouvoir fédéral, et ce, pour les prochaines années? N’ont-ils pas rempli la liste d’épicerie de Sieur Labeaume? L’amphithéâtre n’était pas sur la liste des priorités à cette époque. Bien des dossiers restent à compléter à Québec, pouvons-nous espérer de l’aide de quelqu’un à qui nous tournons le dos?

L’avenir de la ville est dans vos mains, votre vote fera toute la différence, les conservateurs ont besoin de nous, ils ont fait la gaffe de porter le gilet des Nordiques en laissant croire à un aide potentiel. Rapidement M Harper a dit qu’il n’y avait pas de programme pour cela, mais jamais les amateurs n’ont entendu, ils n’ont jamais voulu entendre le message du début. Mme Verner est rapidement devenue la tête de Turc sur laquelle repose toute la honte et le mépris. Soyons un peu logiques, nous aurons besoin de l’argent du fédéral pour compléter le dossier de l’amphithéâtre et ce n’est pas vrai qu’ils doivent le donner. Alors que les conservateurs ont déjà promis 50 millions et plus pour l’aéroport, les libéraux de Jean Charest réfléchissent encore sur ce dossier prioritaire.

Certaines personnes n’ont pas le même sens des priorités. Nous le constatons dans le budget d’aujourd’hui.

Budget et nid-de-poule.

Il y a tout de même plusieurs parallèles à faire entre les budgets des gouvernements et la période des nids-de-poule. Une route se doit, d’être bien préparé, bien irriguée, et construit sur du solide. Les routes du Québec n’ont aucune de ses qualités, c’est pourquoi chaque année nous devons les refaire à grands frais et surtout aux frais des contribuables que nous sommes. Il n’y a pas ou peu d’inspecteurs qui vérifient les agrégats, et s’ils le font, ils laissent trop souvent passées des petites variantes qui conduisent inévitablement à ce que nous avons ces jours-ci. Dès l’automne, nous pouvons prédire où se situeront les premiers nids-de-poule du mois de mars prochain. Une route mal préparée, mal nettoyée, mal asséchée, sur laquelle nous ferons une réparation temporaire qui ne passera pas le test du gel, dégel, pluie et neige en succession. Regardez le budget d’aujourd’hui et dites- moi, si tout cela n’était pas prévisible. Nous avons un gouvernement incapable de réduire ses dépenses, même s’il prétend le faire. Nous sommes mal préparés comme tous les printemps et c’est encore nous les consommateurs, les citoyens, les payeurs de taxe qui devront éternellement payer pour des dépassements de coûts, et de la mauvaise gestion.

Tout comme dans la chaussée il y aura des trous ici et là que nous tenterons de réparer à la hâte. De nombreuses solutions annoncées qui ne prendront jamais forme, une route que nous devrons refaire, mais qui sera temporairement réparée. C’est dans ces nids-de-poule que nous briserons nos voitures ce qui fera encore un trou dans notre portefeuille. Le budget viendra lui aussi chercher notre argent, il réduira notre pouvoir d’achat, réduisant la classe moyenne à quémander son dû.

Il y a sans aucun doute un parallèle à faire en nid-de-poule et budget, les deux risquent de devenir des trous sans fond. Nous devrons louvoyer afin d’éviter le pire.mais en fin de compte, il y aura toujours une surprise qui nous obligera à ouvrir notre porte-monnaie et y laisser s’engouffre les mains avides de l’argent des autres. Nous confions notre avenir à des gens qui n’ont aucune conscience collective, aucun désir de changement sauf sur papier et qui ne sont jamais imputables de leurs erreurs. Prenons tous ces hauts fonctionnaires sans volonté et exigeons d’eux qu’ils réparent les routes du Québec. Ils comprendront enfin ce que budget et nid-de-poule ont en commun.

Claude Roy

jeudi 3 mars 2011

Fable Labeaumienne

Maître Labaume sur son arbre perché tenait dans son bec un fromage.

À ses pieds, un renard de type Péladeau le regardait espérant le voir échapper le repas

Le renard commença à lui faire des compliments sur son pelage en espérant l’amadouer

D’autres avant lui avait tenté la manœuvre mais sans succès.

Maître Labaume espérait cacher ce fromage pour le laisser vieillir et s’assouplir

Comme l’espèce ne détecte pas l’odeur. Les effluves ne le dérangeaient point

Le renard par contre, savait très bien que le moment était propice.

Il entreprit donc une longue et fougueuse danse afin de distraire l’oiseau

Le but du renard était simple, nourrir sa famille et assouvir sa faim

Celui du corbeau était de demeurer impassible aux charmes et digne devant les flatteries.

Mais comme le temps avance et que le corbeau ne peux laisser ce fromage,

Il demanda au renard de partager le festin.

Si je te laisse surveiller ce fromage pendant que j’en porte un morceau au nid, il faut me promettre de m’en laisser pour ma famille et je t’en donnerai pour la tienne.

Le renard fit un signe de tête en guise d’approbation et le corbeau laissa tomber le fromage.

Aussi tôt par terre le renard le prit dans sa bouche et s’enfuit avec tout le morceau.

Laissant ainsi le corbeau pantois seul sur sa branche.

S’il avait attendu, le renard aurait cherché un autre festin, mais l’inexpérience du corbeau donna raison au renard.

Le corbeau peut chercher d’autres fromages, mais il y aura toujours des renards plus futés

Qui grâce à leur charme et à leurs instincts gagneront toujours sur les cervelles d’oiseaux.

mercredi 2 mars 2011

Votre vote est-t-il a vendre?

Nous traversons actuellement la plus médiatique des tempêtes. Depuis que le gouvernement Charest est en place, nous avons perdu confiance en nos institutions et la classe politique passe un mauvais quart d’heure. Nous espérons plus de nos politiciens et politiciennes, mais en même temps, nous avons les hommes et les femmes politiques que nous avons élus. Par dégoût ou pour un devoir de changement, nous avons donné à la classe politique notre sens des valeurs. Nous avons été des milliers à marcher en brandissant le spectre de la folie des grandeurs, demandant à ce même gouvernement de réduire son gargantuesque appétit. Plusieurs émissions de radio ont pris le relais sur les dépenses folles, l’irrationnelle pensée magique et la nécessité de nous reprendre en main.

Puis un jour, en pleine tempête, notre bon gouvernement décide sans nous consulter, qu’il devait investir dans le nouvel amphithéâtre du maire Labaume. Je suis content qu’enfin un conseil municipal passe aux actes et investisse dans le sport et loisir et moins dans la culture. Mais nous devons avoir le moyen de nos ambitions, je ne reviendrai pas sur ce que nous aurions pu faire avec cet argent, la n’est pas le débat. J’en suis simplement sur le fait qu’un gouvernement pourri par l’intérieur, souvent déconnecté de la réalité actuelle, du contexte économique difficile, tente d’acheter votre vote pour 200 millions de dollars. Puis enfin dans un coup médiatique important, les deux complices du début annoncent que le projet prend forme et que nous allons avoir l’amphithéâtre promis lors de la campagne électorale de la ville. Si vous m’élisez fort, sans trop d’opposition, je vous donnerai l’amphithéâtre de vos rêves. Mais le rêve n’était pas seulement le monument à la gloire de l’individu, le legs politique d’un homme vaniteux, mais bien le retour de l’équipe de hockey que nous avons perdue. Rappelez-vous seulement qui est parti avec l’argent de la vente, avions-nous droit à un léger retour de cet argent?

Afin de faire grandir le suspense, silence radio sur le groupe qui se joindra à ce projet afin d’en prendre le contrôle. Tout était cousu de fil blanc, décidé d’avance, mais la gloire devait être au rendez-vous. Un autre moment de gloire afin de couronner le travail de profondeur faisant ainsi oublier les gaffes passées. Ici encore je dois dire merci et bienvenue au groupe de M Péladeau qui redonnera aux gens de Québec un peu d’espoir de revoir un jour les Nordiques revenir au bercail. Ici encore nous savons qu’un homme d’affaire tel que M Péladeau ne prendrait aucun risque sans qu’il ne soit calculé et bien réfléchi. Il n’est pas loin de jour ou la transpiration des amateurs de hockey imprégnera les chandails passés et futurs. Maintenant, passons aux choses sérieuses, les députés fédéraux de la région de Québec ont commis la bévue de leur vie, ils n’ont volé personne, ils ont simplement manqué de jugement dans leur approche. Le reste du Canada tanné d’entendre les séparatistes bloquistes et péquistes, parasiter le Canada tout entier, n’ont pas apprécié ce geste de pure folie qui n’était au fond qu’un geste de solidarité sur l’idée du retour du hockey à Québec. Il n’en fallait pas plus pour que le gouvernement fédéral se protège de toute demande sur des dossiers semblables. Il venait ainsi de gagner le respect des autres provinces tout en abandonnant ses députés provinciaux au triste sort que les amateurs de hockey leur réserveront. Il annoncera dans quelque temps un budget déficitaire, mais qu’à cela ne tienne, la logique des partisans était que nous devions avoir de l’argent coûte que coûte. Le reste du Canada en a eu, nous voulons notre part, peu importe la conjecture, l’avenir du hockey de Québec transcende la logique et, que payent les générations futures, nous voulons notre bébelle aujourd’hui. Tels des enfants gâtés qui ont eu des jouets une année et qui ne comprennent pas pourquoi l’année suivante ils n’ont rien ou presque parce que le père est au chômage. Les courriels sont nombreux, les réactions sont agressives et la logique prend le bord. Nous aurions donné notre vote à nos députés s’ils nous avaient donné un peu d’argent, mais maintenant que le Canada dit non, nous voterons Bloc Québécois afin de les faire payer pour cet affront. Il est facile pour ces députés sans pouvoir de critiquer et de dire ce qu’ils auraient fait, ils ne seront jamais au pouvoir. Ils resteront un parti marginal représentant des Québécois et Québécoises qui croient encore que la guerre existe encore entre les Anglais et les Français. Les Anglais sont tellement écœurés de vous entendre crier contre le reste du Canada qu’un jour, ils nous jetteront dehors. Nous sommes une province pauvre qui va chercher son chèque de BS au Fédéral, mais cela nous l’oublions trop souvent. Votre vote est à vendre! Vendez votre âme, vos principes, votre droiture, vos vies, mais de grâce acceptez ce qui en découlera. Si les conservateurs sont rayés de la carte au Québec à cause de la sueur des amateurs de hockey, cela me décourage de cette population qui n’a plus aucune raison de crier. Soyez logique, et votez pour Charest et sa grande famille Libérale car ils ont acheté votre cerveau.

Claude Roy