Je suis renversé de voir que nous n’acceptons que si peu d’idées du passé sous prétexte que nous ne sommes plus de notre temps. La génération qui m’a précédé et par la suite la mienne a tracé la vie comme nous la connaissons aujourd’hui sans toutefois en avoir le crédit. Les jeunes nous reprochent les catastrophes économiques actuelles, alors que nous les avons subis et non provoqués. Nous avons, j’en conviens, été à la base de la syndicalisation, mais pas celle qui est outrancière avec laquelle nous devons coexister. Si nous avions une vie plus paisible sans cellulaire ou BlackBerry, sans ordinateur personnel et sans les réseaux sociaux, nous vivions tout de même de grades amitiés. Nous n’avions pas de système de garderie, mais des femmes qui choisissaient de prendre soins de nos enfants. Nous avions des femmes de carrières pour qui l’éducation et l’instruction de leurs enfants étaient à la base même de leur vie. Nous avions des valeurs morales basées sur le respect des institutions, des personnes, et des organisations. Nous étions les travailleurs fidèles à l’entreprise et soucieux du travail bien fait. Nous aidions les plus faibles, car ils étaient les plus vulnérables. Nous n’étions pas parfaits, et nous savions reconnaître nos limites. Une hiérarchie était en place et bien que jalousée, cette dernière était rarement décriée.
Aujourd’hui, c’est chacun pour soi, chacun dans son cours, et surtout ne me dérangez pas. Nous avons besoin de vacances quand un nouveau-né prend sa place dans la maison, nous avons besoin d’une garderie pour y faire élever l’enfant qui dérange mon plan de carrière. Nous avons besoin du deuxième salaire pour payer la deuxième auto, la maison trop grosse achetée pour impressionner les autres. Un deuxième salaire pour la garde-robe nécessaire afin de faire taire les consoeurs de bureau. Les hommes cherchent encore et toujours le jeune en lui, il acceptera temporairement une période de transition vers sons statut d’homme, mais rapidement ses démons reprendront le dessus laissant en plan maison, enfants, femmes et responsabilités.
Regardons devant nous sans se souvenir, c’est ignorer ses erreurs en se mentant à soi-même. C’est d’exiger des autres la compassion et le respect en oubliant que nous sommes semblables. Aujourd’hui, la situation économique du Québec est le reflet de cette société revendicatrice, individualiste, irréaliste qui vit aisément avec le mensonge et l’indifférence.
Claude Roy
Je suis parfaitement en accord avec toi Claude. Je ne vais jamais laisser l'État s'occuper des pans entier de ma vie. Par exemple, quand je vais avoir des enfants, je ne vais pas les envoyer dans les goulags que sont les garderies à 7$. Moi et ma blonde, on va se trouver une gardienne personnelle qui va bien s'occuper de nos enfants. Un de nos deux va sûrement travailler à temps partiel au cours des deux premières années de vie de notre enfant afin de passer du temps avec lui. Je suis un conservateur traditionnel qui croit aux valeurs familiales. Je n'aime pas du tout cette mentalité de l'État bon père de famille qui s'occupe de nous comme si on était des enfants gâtés. Il est temps que les Québécois se prennent en main et qu'ils marchent sans l'aide de l'État. Je prône une réduction de la taille de l'État et je n'adhère à cette idéologie étatiste qui a mis le Québec au bord de la faillite.
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