Au moment d’écrire ces lignes, nous sommes à quelques heures du déclenchement des élections. Déjà, les hommes et femmes politiques entreprennent les parades nuptiales en vue de faire la cour aux électeurs et électrices encore sous le charme de ces discours-fleuves. Si nous étions logiques avec l’importance de notre vote, nous devrions mettre en place une grille d’évaluation avec le positif et le négatif de l’offre en présence. Qui a fait quoi, qui a promis, qui a tenu sa promesse, qui a menti, qui a dit la vérité. Qui a tenu tête devant l’adversité, qui a fait de la petite politique sur des sujets anodins. Voter logiquement, réfléchi, pensé, et surtout évalué. La seule personne à qui vous ne pouvez mentir c’est à vous-même, si vous réussissez ce tour de force, je vous invite à vous lancer en politique.
Je ne ferai pas le débat des conservateurs ou des libéraux, je vous livrerai mes états d’âmes contre les bloquistes. Nous sommes loin de la coalition de Lucien Bouchard et des dissidents politiques de tous acabits qui créaient ce parti en réaction de la désillusion de Meech. Parti qui se voulait temporaire et qui ne souhaitait que défendre les intérêts du Québec contre une rebuffade canadienne orchestrée. Aujourd’hui, ce sont des hommes et des femmes du Québec qui s’accrochent désespérément à leur salaire venu du Canada qu’ils maudissent tous les jours. Ils partiront avec une pension payée par l’ensemble des
Canadiens qui font les frais de leur mépris quotidien. Un parti qui ne sera jamais au pouvoir, qui n’apportera rien au Québec et qui se contente de faire de la politicaillerie à la moindre occasion. Pourquoi avons-nous peur du reste du Canada vers lequel nous réclamons notre chèque de péréquation annuel?
Le Bloc ne nous sortira jamais de ce joug imaginaire, il ne fera jamais partie du pouvoir, nous laissant affaiblis par notre geste déraisonnable de conserver ces gens à Ottawa. Ma cour est sécuritaire, je n’ai pas besoin d’un chien de garde. Crier afin qu’Ottawa nous redonne ceci ou cela ne nous avance en rien. Vous avez voté pour un gouvernement majoritaire parce que le premier ministre vous a demandé d’avoir les deux mains sur le volant, les conservateurs n’ont jamais demandé cela. Je suis pour un gouvernement minoritaire parce que le NPD ferait plus de gains, que les Libéraux reprennent leur place forte à l’opposition, non pas parce que nous mettons une bande de poules sans tête qui jacassent dans une basse-cour déjà trop petite.
Les conservateurs sont trop étanches, cachottiers, ils désirent maintenir le cap de l’austérité afin de faire sortir le Canada du marasme mondial, du modèle socialiste étatique qui doit faire sourire tout le monde, je lui dis bravo. Je déteste ses dépenses pour l’armée, ceci fait partie de mes mois dans l’échelle d’évaluation, mais je me dois en tant que citoyen responsable de faire cet exercice avant de donner mon vote. J’aime Jack Layton pour son côté rationnel, je déteste le chef libéral pour sa désinvolture et ses yeux menteurs. J’aimerais mieux un premier ministre plus populaire que M Harper, mais je me méfie des sourires perturbateurs qui finissent par nous pourrir l’existence. Votre vote est important pour l’avenir de tous, prenez le temps de faire l’exercice si vous désirez avoir de la crédibilité dans vos futures discussions. Si le hockey demeure plus important dans votre vie que l’avenir du Canada alors je vous souhaite bonne chance dans votre monde que je quitte sans regret.
Claude Roy
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