Il y a tout de même plusieurs parallèles à faire entre les budgets des gouvernements et la période des nids-de-poule. Une route se doit, d’être bien préparé, bien irriguée, et construit sur du solide. Les routes du Québec n’ont aucune de ses qualités, c’est pourquoi chaque année nous devons les refaire à grands frais et surtout aux frais des contribuables que nous sommes. Il n’y a pas ou peu d’inspecteurs qui vérifient les agrégats, et s’ils le font, ils laissent trop souvent passées des petites variantes qui conduisent inévitablement à ce que nous avons ces jours-ci. Dès l’automne, nous pouvons prédire où se situeront les premiers nids-de-poule du mois de mars prochain. Une route mal préparée, mal nettoyée, mal asséchée, sur laquelle nous ferons une réparation temporaire qui ne passera pas le test du gel, dégel, pluie et neige en succession. Regardez le budget d’aujourd’hui et dites- moi, si tout cela n’était pas prévisible. Nous avons un gouvernement incapable de réduire ses dépenses, même s’il prétend le faire. Nous sommes mal préparés comme tous les printemps et c’est encore nous les consommateurs, les citoyens, les payeurs de taxe qui devront éternellement payer pour des dépassements de coûts, et de la mauvaise gestion.
Tout comme dans la chaussée il y aura des trous ici et là que nous tenterons de réparer à la hâte. De nombreuses solutions annoncées qui ne prendront jamais forme, une route que nous devrons refaire, mais qui sera temporairement réparée. C’est dans ces nids-de-poule que nous briserons nos voitures ce qui fera encore un trou dans notre portefeuille. Le budget viendra lui aussi chercher notre argent, il réduira notre pouvoir d’achat, réduisant la classe moyenne à quémander son dû.
Il y a sans aucun doute un parallèle à faire en nid-de-poule et budget, les deux risquent de devenir des trous sans fond. Nous devrons louvoyer afin d’éviter le pire.mais en fin de compte, il y aura toujours une surprise qui nous obligera à ouvrir notre porte-monnaie et y laisser s’engouffre les mains avides de l’argent des autres. Nous confions notre avenir à des gens qui n’ont aucune conscience collective, aucun désir de changement sauf sur papier et qui ne sont jamais imputables de leurs erreurs. Prenons tous ces hauts fonctionnaires sans volonté et exigeons d’eux qu’ils réparent les routes du Québec. Ils comprendront enfin ce que budget et nid-de-poule ont en commun.
Claude Roy
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