lundi 27 septembre 2010

Québec Montréal, les malheurs d’un vieux couple

L’une souhaite un nouvel amphithéâtre pour sa population, l’autre désire coiffé son stade d’un nouveau chapeau. Sur fond de conflit, la population donne son opinion, la presse propose ses solutions, les économistes parlent de rentabilité, les politiciens eux parlent de logique. Qui dit vrai dans tout ce beau monde. Une chose est sûre, les échanges sont cordiaux mais sentis, l’injustice est au banc des accusés. Pourtant, nous avons eu l’effort gouvernemental pour notre 400e, Montréal s’est vu offrir une salle de concert unique au Canada. Les deux paliers de gouvernement font des efforts sentis, mais toujours critiqués, car nous cherchons un équilibre difficile à faire. Montréal est une ville au prise avec des problèmes majeurs d’infrastructure et Québec cherche à se rajeunir vivant dans l’imaginaire de son maire. Nous avons tous et toutes des droits, des revendications, des aspirations à une vie meilleure, mais il ne faut jamais oublier qu’en bout de course, ce sera encore toute la population qui paiera la note. Je suis assez souvent sévère avec Montréal, mais, je dois être logique, la moitié de la province vit dans ses limites territoriales. Québec aura toujours sa part comme capitale nationale et Montréal aura toujours le droit de revendiquer des droits comme métropole et centre financier canadien. Il y aura l’échangeur Turcot qui coûtera des milliards, mais qui est essentiel à l’économie de la province. Des hôpitaux pouvant répondre à des besoins pressants et une usine de traitement d’ordures ménagères qui viendra alourdir la dette de toute la population du Québec. Pour sa part, la dame hautaine et exigeante qu’est Québec souhaite recevoir une cure de jeunesse avec un tramway moderne et performant, des quartiers verts et rassembleur, un nouvel amphithéâtre qui fera l’orgueil des générations futures. Que le débat s’ouvre, ajoutons tout cela sur la dette, achetons la paix à crédit et attendons de voir comment la nouvelle génération fera pour payer les coûts de notre mauvaise gestion et planification. La capitale profitera de sa cure de jeunesse et la métropole pourra enfin se débrancher de son masque à oxygène. Dans la rue les citoyens se retourneront afin de voir nos amoureux profiter des beaux jours qu’ils leur restent en souhaitant qu’ils n’aient plus de discorde au sein du couple car leur querelle coûte cher à la population.

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