samedi 25 septembre 2010

Que la honte puisse un jour disparaître.

Jour culminant s’il en est un, le premier ministre nous entretiendra de ses commentaires et opinions sur les allégations de maître Bellemarre. Tout en prêtant serment sur le fait de dire toute la vérité, il interprétera les faits à sa façon se défilant ainsi à son devoir de répondre aux questions. Nous en avons l’habitude, car je l’ai vu à l’œuvre tant de fois durant la période de questions à l’Assemblée nationale. Son plan de match est parfait, ses conseillers devraient avoir un bonus de rendement tellement ils ont su préparer sa défense. Bien qu’il ne soit accusé de rien, il a tout de même jugé bon d’être méprisant envers maître Bellemarre faisant état de sa pénible année comme ministre tout en ne négligeant pas d’entrer dans sa vie familiale et personnelle. Il est l’homme savon, la gelée de pétrole sur laquelle rien ne colle, il est coulant et sans emprise. Est-ce ce genre de personnage dont nous avons besoin comme premier ministre, ou chercherons-nous collectivement un homme ou une femme plus près de la population qu’il représente. Avons-nous seulement un premier ministre pour le beau monde, la classe politique favorisée par l’argent et les contacts. Que reste-t-il du reste de la population qui paye des impôts, travaille sans relâche afin de faire vivre le Québec.

Attention, je n’ai rien contre les gens riches qui procurent des emplois, qui sont la fierté d’une nation ou qui propulsent l’économie du Québec sur le plan international. J’en veux aux petites politiques de copinage, de partisanerie, de trafic d’influence, et surtout au fait que l’on peut faire n’importe quoi pour le pouvoir et l’argent. Suis-je comme Maître Bellemarre? Trop pur, avec l’épiderme un peu trop sensible pour ce dur métier qu’est la politique. Pouvons-nous espérer un changement ou allons-nous accepter collectivement une telle situation. Notre bon premier ministre était calme, serin, beau, et les spécialistes de l’image l’avaient bien habillé pour les circonstances.

Après les dernières semaines, nous revenons au questionnement du début sur qui dira la vérité et qui dira le mensonge le mieux préparé. Nous parlerons longtemps de cet épisode noir de la politique québécoise. Nous souffrirons collectivement de ce festival du mensonge, nous discuterons de cette commission tout en prenant position à la fin de cette dernière, en prenant soin de nous ranger du côté du plus fort, car nous détestons perdre.

Nous ne cherchions pas à savoir si les hommes d’influences tiraient les ficelles du pouvoir, c’était déjà connu et reconnu, nous recherchions la vérité sur l’éthique professionnelle, sur le fait, que dans certains domaines, il ne peut y avoir d’ingérence politique. Nous en sortons déçu et amer, la rage au cœur et l’indignation de constater que pour une millième fois, nous aurons été pris en otage par l’énormité du mensonge.

J’ai honte de ce que je laisse à la nouvelle génération, mes petits enfants vivront avec ce sentiment d’impuissance et les livres d’histoires seront les témoins muets de cet épisode.

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