mercredi 21 décembre 2011

De la Grèce au Québec.

Ce matin, les journaux parlent de la situation de révolte qu’il y a en Grèce. Nous lisons rapidement, car tout cela n’est pas chez-nous et nous sommes à l’approche des fêtes, donc S.V.P. pas de mauvaises nouvelles. Le maire Labeaume parle de réduction, de régime de retraite que nous ne pourrons plus payer, mais nous restons sourds, car tout cela ne peut arriver ici. Puis nos amis les syndicaleux pour leur part, parle de rétablir l’équilibre.

Demain, je ne serai pas dans la rue afin de crier contre le gouvernemaman car j’en aurai profité largement. Je ne pleurerai pas le sort des hommes et des femmes qui ont injustement cru que rien de tout cela ne pourrait arriver ici! Nous avons été prévenus depuis fort longtemps que la situation allait nous rejoindre, mais continuellement nous avons repoussé l’inévitable. Nous avons cru à tort que les mesures sociales étaient en place pour aider les démunis, mais c’est la classe d’élite qui en profite. Ces parents aux deux salaires intéressants qui refusent de payer plus que 7.00 $ pour une garderie, ces parents qui se payent des centres de conditionnements sous le prétexte de vouloirs garder la forme, alors qu’une marche avec les gamins ferait le travail. Ces jeunes parents qui se vautrent dans leur petit confort des congés parentaux, et que nous ne pouvons pas nous payer. Ces mêmes personnes qui ne savent plus reconnaître un simple rhume et qui courent à l’hôpital pour n’importe quelles raisons. Nous avons de belles et grandes mesures sociales, mais nous n’avons pas les moyens, que vienne vite la crise afin qu’ensemble nous puissions trouver des solutions à long terme. Que cessent l’égoïsme des gens et le nombrilisme de la population? La situation est internationale, mais c’est autour de nous, pas chez-nous, du moins, c’est ce nous voulons penser. La Grèce d’aujourd’hui sera le Québec de demain, perte d’emploi, diminution de notre vie de millionnaire, réduction des mesures sociales débilitantes et prise de conscience collective. Je vous souhaite donc une belle fin d’année et j’espère que les résolutions que vous prendrez seront plus conformes à la stabilité de notre société que votre propre stabilité. Je vous souhaite donc, pas une nouvelle voiture, mais plutôt une nouvelle mentalité. Non pas une nouvelle maison, mais du respect pour les autres, pas d’avantage d’argent, mais plus d’intégrité, pas de nouveaux vêtements, mais plus d’ouverture d’esprit. Si nous refusons de voir, la réalité nous rattrapera et ce ne sera pas aux calendes grecques.

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