mardi 2 novembre 2010

À la recherche du souverain

Depuis un certain temps, nous observons dans le paysage politique un peu d’euphorie, un vent chaud poussant le vent froid vers ses quartiers d’hiver. Bien que la neige soit à notre porte, nous entrevoyons un peu de sable chaud sur un fond de neige durcie. Des personnages que l’on croyait en vacances travaillent toujours pour un juste retour en politique. Les Legault, Facal, et autres grandes figures politiques passées, envisagent la création d’une nouvelle entité politique dans le dessin de combler la brèche laissée vacante par le court passage de l’ADQ. Pourtant, cette dernière est toujours présente dans le paysage, mais elle stagne dans l’opinion publique, car ses actions sont effacées par les souvenirs de son inaction passée.

La population se cherche un souverain, un sauveur, une personne plus forte que son parti, une icône sans équipe, qui en a besoin doit-on se demander. Si la solution était si simple, nous aurions tellement de sauveurs au Québec que le choix serait difficile à faire. Qui aurait le courage politique de proposer des solutions qui feront mal, qui redressera les finances publiques avec des réductions draconiennes dans certains secteurs. Qui aura le courage de faire face aux dirigeants syndicaux, en expliquant aux syndiquées qu’ils ne sont pas la cause, mais les instruments de ceux qui les dirigent. Qui aura le courage de dire aux médecins que les infirmières peuvent faire une partie de leur travail afin d’améliorer le service aux patients. Qui aura le courage et la volonté de réduire les agences de santé qui gangrènent le système. Comment annoncer aux commissions scolaires que tout leur personnel se retrouvera maintenant au service des étudiants dans le milieu scolaire? Qui prendra en charge la refonte des services sociaux afin de remettre au travail les gens aptes à le faire.

Avoir un discours rassembleur sans entraves médiatiques, laissant les jugements de valeurs à la population assez grande pour penser, elle qui l’est assez pour aller voter. Nous recherchons un sauveur, mais nous oublions l’équipe qui l’aidera dans sa tâche. Rappelez-vous que Jésus avait douze apôtres, les uns partageant la bonne nouvelle, les autres préparant la venue du Christ, mais nous conservons en mémoire celui qui l’a trahi.

Claude Roy

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