dimanche 3 octobre 2010

Quand la vertu se cache sous les robes d’église.

Depuis quelque année et plus récemment, nous vivons au rythme des scandales religieux. Ma génération, celle des 55 et plus, sommes divisés, outrés et scandalisé par les récentes révélations. L’image de l’église est à jamais entachée par ces gardiens privilégiés qu’étaient les prêtres et à qui nos parents confiaient sans réserves leurs jeunes garçons. Nous comprendrons aujourd’hui qu’ils étaient en tout premiers lieux des hommes. Pour certains, ils avaient ce penchant pour une sexualité non avoué qui les conduisait vers le sacerdoce dans le dessin éhonté de cacher leur déviance sexuelle. À la lumière des dernières révélations, nous comprenons mieux maintenant certains gestes, paroles ou actes qui sont présents dans nos souvenirs et qui étaient à l’époque non perceptibles ces jeunes vivant dans la religion.

L’omniprésence de Dieu, celui qui voit tout, comment pouvait-il désavoué le geste d’un prêtre s’adonnant au viol intellectuel de sa jeune victime. La confession qui se voulait l’endroit rêvé des prêtres qui écoutaient le récit de ces jeunes garçons se masturbant et qui étaient alors l’ancêtre de la Web Cam d’aujourd’hui. J’imagine les actes posés dans ces isoloirs qui offraient aux prêtres pédophiles, l’identité de leur futur victimes. Ils connaissaient tout de ces jeunes qui confessaient leurs problèmes et qui venaient chercher dans le pardon de dieu un peu de réconfort. Ces vieux pervers se servaient de leur droit, de leur privilège pour dénaturer leur lien de confiance. Ils profitaient de leur pouvoir pour poser des gestes inavoués à l’époque par peur des représailles de l’église. La honte sur la famille qui n’avait jamais en tête l’idée que de tels gestes aient eue lieu. La confiance d’une population vivant encore sous le joug incestueux de l’église catholique avec sa toute puissance.

L’interprétation d’un enfant avouant à ses parents que l’homme d’église l’abusait sexuellement devenait impossible à dire. Les jeunes étaient pris entre l’autorité parentale qui croyait à l’église et qui avait peur de mourir dans les feux de l’enfer et l’homme en soutane noire qui représentait dieu et la vérité. Aujourd’hui qu’ils sont libres de prétendre le contraire, les victimes sortent de l’ombre afin de faire accuser les abuseurs mais ils demandent réparation. Que l’on paye pour des traitements, des psychologues, et de la réhabilitation soit, mais le débat est maintenant sur l’argent. Une vie brisée vaut quoi? Voilà l’actuel débat qui aura raison de notre croyance. Ils ne portent le vêtement religieux que dans les offices, mais sous la soutane colorée, reste l’homme imparfait qui risque à tout moment de tomber dans l’imaginaire des plus méfiants.

L’église est en crise, mais elle a couru après, elle n’a pas évolué, m’a pas cherché à se moderniser, et surtout n’a pas cherché à comprendre que l’homme a besoin de compagnie. En le laissant seul avec ses pensés et son imaginaire, il a cherché à assouvir ses désirs. Dieu l’a compris en donnant à Adam une compagne créant Eve, mais, l’église réfute l’action de Dieu

lui-même. En lui donnant une robe il cacha les instincts, maintenant nous comprenons mieux ce qui se cachait sous la robe noire.

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