Nous devrions parler de raison et non pas de passion quand nous parlons de la droite. Pour ce qui est de la gauche, ce sont nos acquis, notre bien-être, nos enfants, et nos mesures sociales. À l’époque où le parti Québécois a commencé à parler de séparation, le Québec s’est donné toutes les structures administratives afin de prévenir le lendemain de veille. Nous avons doublé chacun des ministères fédéraux afin d’en arriver à L’autonomie gouvernementale et administrative. Nous pourrions ainsi prévenir pour les mauvais jours qui allaient arriver. Aujourd’hui, nous sommes pris dans un dédale de fonctionnarismes qui alourdit nos mouvements et qui nous empêche de penser à demain. Bien que le PQ a toujours en tête son projet de société, la population est passée à autre chose, nous cherchons le juste équilibre entre notre désir de demeurer au sein du Canada et de sa confédération, tout en prônant notre identité linguistique. Nous espérons le respect pour des champs de compétence que nous considérons comme provinciaux et dont nous souhaitons être rois et maîtres.
La gauche représente la justice sociale, une étape importante de notre développement individuel, mais, elle nous coûte excessivement cher en programme de soutien et brime ainsi notre liberté nous rendant paresseux et peureux. Nous disions à l’époque que l’oisiveté était la mère de tous les vices, pouvons nous admirer le travail?
Des syndicats plus forts que jamais qui protègent non plus nos droits, mais qui servent à justifier le salaire des gens qui les dirigent. Plus de congés, moins de pression, plus de liberté et de loisirs, voilà la génération d’aujourd’hui. Pour nous les anciens, les vieux, les enfants gâtés des années 70, nous avons créé des conditions favorables à notre retraite. Du moins, c’est ce que nous disent les jeunes. Nous avons vécu sous l’ère des cartes de crédit que nous avons utilisées allègrement allant jusqu’à endetter le Québec d’aujourd’hui. En voulant trop bien faire afin d’obtenir des votes, nous avons acheté ces derniers avec de l’argent emprunté. Aujourd’hui collectivement nous devons rembourser tout en pensant aux erreurs commises. Pour gagner à nouveau la gauche fera des promesses qui nous paralyseront à jamais. Cette fois-ci, elle n’aura pas trop à le faire, car la population votera comme d’habitude, non pas pour le mieux, mais pour le moindre des deux.
La droite, c’est la raison et non la passion, le devoir avec une saine gestion du pouvoir. Elle représente ce que nous ne voulons pas, elle justifie ces actes par la pauvre situation économique dans laquelle nous sommes. Il faudrait réduire l’état, non pas les travailleurs, mais les cadres. Nous devrions devenir responsables et utilisateurs payeurs de certains biens, et ce, à leur juste valeur. L’éducation est importante, mais les jeunes ne veulent pas payer du moins pas trop, mais là encore c’est un paradoxe incroyable. Nous voulons des routes de qualités sans toutefois accepter de payer la note d’entretien. Des soins médicaux gratuits et rapides tout en refusant que les médecins gagnent aussi bien leur vie qu’un joueur de hockey. La droite a marché afin de demander au gouvernement de faire son ménage et d’arrêter de gaspiller notre argent et nous demandons maintenant un don de plus de 100 millions afin de pouvoir assouvir notre soif de spectacles et de sports. Notre ambivalence est remarquable, mais discutable, quand allons-nous prendre une décision sur l’avenir du Québec en laissant de côté nos émotions?
Gauche étatique, séparatiste et socialiste, droite sans émotion, sans passion, mais rationnelle, un choix s’impose! L’avenir de notre société est entre vos mains, faites disparaître la torpeur et les préjugés. Acceptez enfin de prendre des décisions difficiles, mais nécessaires. Il y aura un temps gris avant le retour des beaux jours, mais nous devons collectivement l’accepter afin de revoir un arc-en-ciel.
Claude Roy
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