vendredi 28 janvier 2011

Le cheval de Troie de Labaume.

Depuis le tout début de la promesse électoraliste du maire, sur la construction potentielle d’un nouvel amphithéâtre à la suite de son élection, la ville tremble sous les minis séismes. Les sagas se multiplient et les gérants d’estrade trop nombreux brassent des jeux de cartes qui n’ont pas le même resto. Les jeux sont faits, mais les cartes ainsi mélangées ne correspondent pas à la main demandée.

À la porte de la ville, un cheval de bois semblable à celui de Troie surplombe toutes les controverses. Il est bien présent dans l’enceinte des murs, mais nous ne savons toujours pas si son centre est creux et qui se cache à l’intérieur. Personne ne prendra le risque de vouloir le brûler pour savoir si le bois qui le constitue est traité contre le feu et les insectes. Le fédéral a contribué à son déplacement à l’intérieur des murs de la ville, mais se refuse pour l’instant à le mettre sur son socle final. Les citoyens s’en approchent et ils ont été nombreux à le vouloir lors de la démonstration des plaines, mais aujourd’hui il faut trouver la vraie raison de sa présence. Achille, dans sa quête contre la ville de Troie, avait fait ce cadeau sachant exactement ce que les Troyens en feraient. Une fois dans la ville, il attendit la nuit, envahit cette dernière et durant la bataille y perdit la vie.

Qui se cache à l’intérieur, qui sont les acteurs potentiels, quelles offres seront présentées?

Autant de questions avec autant de réponses pertinentes, prometteuses, et soucieuses de la réalisation du projet.

Laissons au maire son autre moment de gloire, donnons-lui le temps de penser, car pour une première fois, nous n’assistons pas à un débordement prématuré. L’année 2011 débute sous le signe de la réflexion et je ne peux que l’en féliciter. Il regarde son cheval de Troie, mais son inquiétude persiste. Certains veulent y mettre de la couleur, d’autres souhaitent lui donner un nom, d’autres pensent à son utilisation lors de grandes fêtes. Ils ont tous de bonnes raisons de se réjouir, car la décision finale est proche, mais aurons-nous le monument que représente le cheval ou un centre creux et dangereux dont nous avons souvenirs?

Québec a le droit de fêter, de se réjouir et d’espérer. Nous devons préparer ce projet pour les générations futures et permettre aux acteurs de la pièce de préparer la représentation finale. Si le spectacle est lamentable nous ne blâmerons que nous-mêmes, car à trop vouloir voir la pièce sans préparation, nous risquons d’assister à un spectacle désolant.

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