Nous aurons du grand Charest au menu de la prochaine campagne électorale. Il nous fera miroiter un grand repas, 7 services, ou les plats présentés auront tous des noms mystérieux aux goûts similaires. Pour sa part, Pauline Première, se présentera comme la femme forte qui a déjoué les pronostiques de destitutions. Elle a confronté les journalistes, paradé devant ses militants et garda le sourire jaune d’une fautive pardonnée. La disparition de l’ADQ sera remplacée par une salade composée d’élus désabusés, d’opportunistes notoires, et de rêveurs aux aspirations maladives. Les premiers sondages ont donné espoirs aux plus naïfs et, en a convaincu d’autres, qui croient que leur place au salon bleu n’était qu’une question de temps. Faire de la politique autrement ne veut pas dire jeter aux poubelles tout ce qui existe. Les hommes et femmes politiques qui ont travaillé à mettre en place des plans d’action, fignoler de nouvelles lois n’étaient pas, tous, fous à temps plein. Il est vrai que nous devrons recommencer sur des bases plus solides, avec la mise en place de mesures nettement plus responsabilisantes, et surtout rationnelles.
La droite, celle qui se veut constructive, a compris depuis des années que nous sommes devant une situation économique contraignante. Personne ne souhaite et ne veut faire de sacrifice afin d’aider la société à se reprendre en main. Nous devrons nous y résoudre, mais uniquement après avoir demandé à cette population la permission d’entreprendre ce grand ménage. Ce ne sera pas une course à deux ou à trois, cette fois-ci, il y aura des groupuscules qui se pencheront sur différentes solutions et ce sera à la population de déterminer son avenir, et ce, de façon rationnelle et réfléchie.
Ce n’est pas en éliminant les commissions scolaires que nous aiderons nos élèves, mais en responsabilisant la direction sur l’impact des échecs et la réduction des budgets en proportion de ces mêmes échecs. Ce n’est pas en augmentant le salaire des professeurs que nous donnerons plus aux étudiants, mais bien en leur proposant une école répondant à leurs attentes.
Il y aura des élections cette année, vous, en tant que citoyens, vous devrez prendre vos responsabilités. Vous devez suivre les débats, comprendre les engagements et vous faire une idée précise de ce que vous souhaitez pour votre avenir. C’est, entre vos mains que repose l’avenir de toute la société, ne le faites pas avec émotion, mais bien rationalités. C’est tout l’avenir qui risque de changer, alors pourquoi s’énerver?